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Sur ces mers, où jadis défiant les naufrages,
Comme un soulagement il cherchait les orages,
Où quelquefois aussi la pureté des flots
De sa lyre de bronze apaisa les sanglots,
Où quelquefois aussi par la brise bercée,
L’amour d’un feu plus doux colora sa pensée.
Le voilà sur les mers, qu’il chanta si souvent !
La voile peut frémir sous la fureur du vent,
La tempête siffler en rasant les cordages,
Le serpent de l’éclair tourmenter les nuages,
Le soleil déchirant la nuit de leur manteau,
Rouler comme les plis d’un lumineux drapeau,
Et la vague gonflée, en grondant, se soumettre
Comme un coursier fougueux, qui reconnaît son maître ;
La main fière et sans frein, qui peignait ces tableaux,
La main de Childe-Harold ne tient plus les pinceaux.