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cette production, et je ne l’ai point imitée. Mon poème était commencé que Byron n’avait rien publié du sien. L’idée m’en est venue, en écoutant l’opéra de Mozart. Quoique la musique en soit tour-à-tour molle et sévère, spirituelle ou terrible, on sent que cette harmonie variée s’échappe d’une même source. Il y a non pas unité de tons, mais unité d’accent dans tous les tons ; j’ai cherché à m’en souvenir en composant.

Je n’ai rien à dire des élégies qui terminent ce volume. Elles sont pour ainsi dire individuelles. Quand on ne les plaint pas, on raille volontiers les poètes qui meurent toujours en pleine santé. En général on a quelque raison, et l’on fait un peu abus de la mort. Avant de railler cependant, il faudrait écouter, et savoir si l’on meurt en réalité, ou par imitation. La vérité est si facile à reconnaître ! mais la moquerie coule des lèvres plus vite, que la sympathie et la pitié ne descendent du cœur. A quoi l’attribuer ? il faut le dire : c’est qu’il y a réellement deux existences, celle de l’âme et celle du corps, et que beaucoup