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III.

Hélas ! il est donc vrai, qu’il peut se rencontrer
Des hommes que l’amour sait si mal inspirer,
Et qui mettent leur gloire à tromper une femme,
Qui dans un doux repos laissait dormir son âme !
Si le sort moins sévère eût permis que mes yeux
Réfléchissent parfois quelques rayons des cieux,
Et s’il eût, de mon front’déguisant la tristesse.,
De ma voix à l’amour façonné la rudesse :
S’il eût enfin permis que ce cœur altéré
Pût étancher la soif dont il fut enivré,
On ne m’eût jamais vu, cruellement volage,
Entre mille beautés disperser mon bel âge.
Oh ! si je puis jamais, de moi-même oublié,
Ressaisir de mes ans la plus courte moitié,