Page:Leclère - Nouveau traité de la taille des arbres, 1865.pdf/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus ; cette portion intérieure, qui ne reçoit plus d’alimentation de nulle part, ne tarde pas à se détériorer et finit par pourrir. À peine voit-on une plantation de pommiers et de poiriers greffés arrivés à la moitié de leur existence, qu’une grande partie se creusent de haut en bas, c’est souvent par le pied que l’on commence à s’en apercevoir en y remarquant du champignon, et l’arbre est creux comme un canon depuis l’insertion de la greffe jusqu’au pied ; c’est au moment où il aurait le plus produit qu’on le voit s’éclater par parcelles à chaque forte récolte ou sous un coup de vent. Une grosse branche coupée sans que la plaie soit cachetée produit les mêmes inconvénients ; l’amputation de la tête restant à l’air, l’eau s’introduit par la fente et accélère la chute ; il faut donc, à la suite d’une amputation de ce genre, avoir soin de tenir la plaie couverte d’une couche de plâtre et ne mettre cette couche qu’après la reprise de la greffe, car le faire en greffant serait s’exposer à ce