Page:Leclère - Nouveau traité de la taille des arbres, 1865.pdf/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.

bourrelets sur la partie supérieure, quand le sujet ne peut pas absorber toute la sève puisée dans l’atmosphère par les feuilles et toutes les parties vertes.

Voilà la preuve que les feuilles puisent autant que les racines, ce qui est nécessaire pour la formation de l’arbre, et que la nature est dans son droit de se révolter contre tous ceux qui viennent fouler aux pieds les feuilles et les jeunes pousses des arbres soumis à la taille, en les ébourgeonnant et en pinçant au moment où elles fonctionnent le plus.

La partie basse, la tige du sujet greffé, sont aussi sujettes à un accroissement différent de celui de la greffe ; les tissus de la greffe n’étant pas assez grands pour absorber ce que les longues racines peuvent puiser de liquide dans la terre, il en résulte aussi une souffrance ; mais la disproportion de grosseur est toujours plus considérable à la partie supérieure du sujet qu’à la partie inférieure, ce qui prouve encore que c’est par les feuilles