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coup plus fertiles que ceux qui le sont ; que chacun y prenne attention, ceci n’est pas nouveau et se rencontre partout, de plus on n’est pas exposé d’en voir pêrir souvent un grand nombre par cette opération, et par les vents et les oiseaux.

Je dis que les pommiers et poiriers à cidre sont plus fertiles francs de pied, voici le pourquoi : trop souvent on greffe sans prendre le soin de mettre les espèces qui ont le plus d’analogie ensemble, de sorte qu’une greffe précoce se trouvant mise sur un sujet tardif, il en résulte toujours de grands inconvénients, surtout pour la fertilité, la greffe fleurissant sans le concours du sujet sur lequel elle pousse, et ayant quelquefois près de deux mois de différence de mise en végétation. Il s’ensuit que les fleurs ou les fruits coulent, et l’arbre languit en attendant que les racines viennent l’alimenter. Le sens opposé est moins préjudiciable, et n’est cependant pas sans inconvénient, car les vigueurs n’étant pas d’accord, il en résulte de gros