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— Enfin, dit-il, voici, sur ces quatre feuilles, un spécimen de l’écriture d’Antoinette Bréhat, un autre de la dame qui écrivit au Baron Herschmann lors de la vente du diamant bleu, un autre de Mme de Réal, lors de son séjour à Crozon, et le quatrième… de vous-même, madame…, c’est votre nom et votre adresse, donnés par vous au portier de l’hôtel Beaurivage à Trouville. Or, comparez les quatre écritures. Elles sont identiques.

— Mais vous êtes fou, monsieur ! vous êtes fou ! que signifie tout cela ?

— Cela signifie, madame, s’écria Ganimard dans un grand mouvement, que la Dame blonde, l’amie et la complice d’Arsène Lupin, n’est autre que vous.

Il poussa la porte du salon voisin, se rua sur M. Gerbois, le bouscula par les épaules, et l’attirant devant Mme Réal :

— Monsieur Gerbois, reconnaissez-vous la personne qui enleva votre fille, et que vous avez vue chez Me Detinan ?

— Non.

Il y eut comme une commotion dont chacun reçut le choc. Ganimard chancela.

— Non ?… est-ce possible ?… voyons, réfléchissez…

— C’est tout réfléchi… madame est blonde comme la Dame blonde… pâle comme elle… mais elle ne lui ressemble pas du tout.

— Je ne puis croire… une pareille erreur est inadmissible… Monsieur d’Hautrec, vous reconnaissez bien Antoinette Bréhat ?