Page:Leblanc - Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, 1908.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. de Crozon objecta :

— Il n’y a rien là que de naturel.

— Peut-être vous semblera-t-il moins naturel que cette personne, au lieu de donner son nom véritable, ait fait l’expédition sous le nom de Rousseau, et que le destinataire, un M. Beloux, demeurant à Paris, ait déménagé le soir même du jour où il recevait la boîte, c’est-à-dire la bague.

— Il s’agit peut-être, interrogea le comte, d’un de mes cousins d’Andelle ?

— Il ne s’agit pas de ces messieurs.

— Donc de Mme de Réal ?

— Oui.

La comtesse s’écria, stupéfaite :

— Vous accusez mon amie Mme de Réal ?

— Une simple question, madame, répondit Ganimard. Mme de Réal assistait-elle à la vente du diamant bleu ?

— Oui, mais de son côté. Nous n’étions pas ensemble.

— Vous avait-elle engagée à acheter la bague ?

La comtesse rassembla ses souvenirs.

— Oui… en effet… je crois même que c’est elle qui m’en a parlé la première…

— Je note votre réponse, madame. Il est bien établi que c’est Mme de Réal qui vous a parlé la première de cette bague, et qui vous a engagée à l’acheter.

— Cependant… mon amie est incapable…