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M. Dudouis paraissait d’assez méchante humeur. Il salua et dit :

— Qu’y a-t-il donc, Ganimard ? On m’a remis, à la Préfecture, votre avis téléphonique. Est-ce sérieux ?

— Très sérieux, chef. Avant une heure, les dernières aventures auxquelles j’ai donné mon concours auront leur dénouement ici. Il m’a semblé que votre présence était indispensable.

— Et la présence également de Dieuzy et de Folenfant, que j’ai aperçus en bas, aux environs de la porte ?

— Oui, chef.

— Et en quoi ? S’agit-il d’une arrestation ? Quelle mise en scène ! Allons, Ganimard, on vous écoute.

Ganimard hésita quelques instants, puis prononça avec l’intention visible de frapper ses auditeurs :

— Tout d’abord j’affirme que M. Bleichen n’est pour rien dans le vol de la bague.

— Oh ! oh ! fit M. Dudouis, c’est une simple affirmation… et fort grave.

Et le comte demanda :

— Est-ce à cette… découverte que se bornent vos efforts ?

— Non, Monsieur. Le surlendemain du vol, les hasards d’une excursion en automobile ont mené trois de vos invités jusqu’au bourg de Crécy. Tandis que deux de ces personnes allaient visiter le fameux champ de bataille, la troisième se rendait en hâte au bureau de poste et expédiait une petite boîte ficelée, cachetée suivant les règlements, et déclarée pour une valeur de cent francs.