Page:Leblanc - Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, 1908.djvu/248

Cette page a été validée par deux contributeurs.

La chasse recommença, mais compliquée par la présence de cet individu. Lupin reprit le même chemin, traversa de nouveau la porte des Ternes, et rentra dans la maison de la Place Saint-Ferdinand.

Le concierge fermait lorsque Ganimard se présenta.

— Vous l’avez vu, n’est-ce pas ?

— Oui, j’éteignais le gaz dans l’escalier, il a poussé le verrou de sa porte.

— Il n’y a personne avec lui ?

— Personne, aucun domestique… il ne mange jamais ici.

— Il n’existe pas d’escalier de service ?

— Non.

Ganimard dit à Sholmès :

— Le plus simple est que je m’installe à la porte même de Lupin, tandis que vous allez chercher le commissaire de police de la rue Demours. Je vais vous donner un mot.

Sholmès objecta :

— Et s’il s’échappe pendant ce temps ?

— Puisque je reste !…

— Un contre un, la lutte est inégale avec lui.

— Je ne puis pourtant pas forcer son domicile, je n’en ai pas le droit, la nuit surtout.

Sholmès haussa les épaules.

— Quand vous aurez arrêté Lupin, on ne vous chicanera pas sur les conditions de l’arrestation. D’ailleurs, quoi !! il s’agit tout au plus de sonner. Nous verrons alors ce qui se passera.

Ils montèrent. Une porte à deux battants s’offrait à gauche du palier. Ganimard sonna.