Page:Leblanc - Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, 1908.djvu/233

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je ne comprends pas, je ne comprends pas, dit Sholmès, agacé.

— Moi non plus, confessa Wilson.

Sholmès tourna la clef de la porte, ôta le verrou et poussa doucement le battant.

Un troisième coup de sifflet, un peu plus fort celui-ci, et modulé d’autre sorte. Et au-dessus de leur tête, le bruit s’accentua, se précipita.

— On croirait plutôt que c’est sur la terrasse du boudoir, souffla Sholmès.

Il passa la tête dans l’entrebâillement, mais aussitôt recula en étouffant un juron. À son tour, Wilson regarda. Tout près d’eux, une échelle se dressait contre le mur, appuyée au balcon de la terrasse.

— Eh parbleu, fit Sholmès, il y a quelqu’un dans le boudoir ! Voilà ce qu’on entendait. Vite, enlevons l’échelle.

Mais à cet instant, une forme glissa du haut en bas, l’échelle fut enlevée, et l’homme qui la portait courut en toute hâte vers la grille, à l’endroit où l’attendaient ses complices. D’un bond, Sholmès et Wilson s’étaient élancés. Ils rejoignirent l’homme alors qu’il posait l’échelle contre la grille. De l’autre côté, deux coups de feu jaillirent.

— Blessé ? cria Sholmès.

— Non, répondit Wilson.

Il saisit l’homme par le corps et tenta de l’immobiliser. Mais l’homme se retourna, l’empoigna d’une main, et de l’autre lui plongea son couteau en pleine poitrine. Wilson exhala un soupir, vacilla et tomba.

— Damnation ! hurla Sholmès, si on me l’a tué, je tue.

Il étendit Wilson sur la pelouse et se