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— La gouvernante, Mlle Alice Demun.

— Cette personne ne prend donc pas ses repas avec vous ?

— Non, on la sert à part, dans sa chambre.

Wilson eut une idée.

— La lettre écrite à mon ami Herlock Sholmès a été mise à la poste.

— Naturellement.

— Qui donc la porta ?

— Dominique, mon valet de chambre depuis vingt ans, répondit le baron. Toute recherche de ce côté serait du temps perdu.

— On ne perd jamais son temps quand on cherche, dit Wilson sentencieusement.

La première enquête était terminée. Sholmès demanda la permission de se retirer.

Une heure plus tard, au dîner, il vit Sophie et Henriette, les deux enfants des d’Imblevalle, deux jolies fillettes de huit et de six ans. On causa peu. Sholmès répondit aux amabilités du baron et de sa femme d’un air si rébarbatif qu’ils se résolurent au silence. On servit le café. Sholmès avala le contenu de sa tasse et se leva.

À ce moment un domestique entra, qui apportait un message téléphonique à son adresse. Il ouvrit et lut :

« Vous envoie mon admiration enthousiaste. Les résultats obtenus par vous en si peu de temps sont étourdissants. Je suis confondu.

« Arsène Lupin ».

Il eut un geste d’agacement, et montrant la dépêche au baron :