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près, s’écoulent ici, dans cette pièce qui est le boudoir de ma femme, et où nous avons réuni quelques objets d’art. Samedi dernier donc, vers onze heures, j’éteignis l’électricité, et, ma femme et moi, nous nous retirâmes comme d’habitude dans notre chambre.

— Qui se trouve ?…

— À côté, cette porte que vous voyez. Le lendemain, c’est-à-dire le dimanche, je me levai de bonne heure. Comme Suzanne — ma femme, — dormait encore, je passai dans ce boudoir aussi doucement que possible pour ne pas la réveiller. Quel fut mon étonnement en constatant que cette fenêtre était ouverte, alors que, la veille au soir, nous l’avions laissée fermée !

— Un domestique…

— Personne n’entre ici le matin avant que nous n’ayons sonné. Du reste, je prends toujours la précaution de pousser le verrou de cette seconde porte, laquelle communique avec l’antichambre. Donc la fenêtre avait été bien ouverte du dehors. J’en eus d’ailleurs la preuve : le second carreau de la croisée de droite, — près de l’espagnolette, — avait été découpé.

— Et cette fenêtre ?…

— Cette fenêtre, comme vous pouvez vous en rendre compte, donne sur une petite terrasse entourée d’un balcon de pierre. Nous sommes ici au premier étage, et vous apercevez le jardin qui s’étend derrière l’hôtel, et la grille qui le sépare du parc Monceau. Il y a donc certitude que l’homme est venu du parc Monceau, a franchi la grille à l’aide d’une échelle, et est monté jusqu’à la terrasse.

— Il y a certitude, dites-vous ?