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s’est recommandé. Voici leurs noms.

On se rendit chez ces personnes. Aucune d’elles ne connaissait le nommé Ernest.

Ainsi donc, quelque piste que l’on suivît pour sortir des ténèbres, on aboutissait à d’autres ténèbres, à d’autres énigmes.

M. Gerbois n’était pas de force à soutenir une bataille qui commençait pour lui de façon si désastreuse. Inconsolable depuis la disparition de sa fille, bourrelé de remords, il capitula.

Une petite annonce parue à l’Écho de France, et que tout le monde commenta, affirma sa soumission pure et simple, sans arrière-pensée.

C’était la victoire, la guerre terminée en quatre fois vingt-quatre heures.

Deux jours après, M. Gerbois traversait la cour du Crédit Foncier. Introduit auprès du gouverneur, il tendit le numéro 514-série 23. Le gouverneur sursauta.

— Ah ! vous l’avez ? Il vous a été rendu ?

— Il a été égaré, le voici, répondit M. Gerbois.

— Cependant vous prétendiez… il a été question…

— Tout cela n’est que racontars et mensonges.

— Mais il nous faudrait tout de même quelque document à l’appui.

— La lettre du commandant suffit-elle ?

— Certes.

— La voici.

— Parfait. Veuillez laisser ces pièces en dépôt. Il nous est donné quinze jours pour