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communication sans doute analogue qui existe avec la maison voisine, maison dont la sortie donne sur le boulevard des Batignolles et non sur la rue Clapeyron.

— Après ?

— Après, j’emmènerai M. Destange au château de Crozon, et il lui sera facile, à lui qui sait le genre de travaux exécutés par Arsène Lupin lors de la restauration de ce château, de découvrir les passages secrets qu’Arsène Lupin a fait pratiquer par ses hommes. Il constatera que ces passages ont permis à la Dame blonde de s’introduire, la nuit, dans la chambre de la comtesse et d’y prendre sur la cheminée le diamant bleu ; puis, deux semaines plus tard, de s’introduire dans la chambre du conseiller Bleichen et de cacher ce diamant bleu au fond d’un flacon… acte assez bizarre, je l’avoue, petite vengeance de femme peut-être, je ne sais, cela n’importe point.

— Après ?

— Après, fit Herlock d’une voix plus grave, j’emmènerai M. Destange au 134 de l’avenue Henri-Martin, et nous chercherons comment le baron d’Hautrec…

— Taisez-vous, taisez-vous, balbutia la jeune fille, avec un effroi soudain… je vous défends !… alors vous osez dire que c’est moi… vous m’accusez…

— Je vous accuse d’avoir tué le baron d’Hautrec.

— Non, non, c’est une infamie.

— Vous avez tué le baron d’Hautrec, mademoiselle. Vous étiez entrée à son service sous le nom d’Antoinette Bréhat, dans le but de lui ravir le diamant bleu, et vous l’avez tué.