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nimard a fouillé la maison ce matin, et Sholmès l’accompagnait. En outre…

— En outre ?

— Eh bien, il y a autre chose ! il nous manque un de nos hommes, Jeanniot.

— Le concierge ?

— Oui.

— Mais c’est moi qui l’ai envoyé ce matin, rue Chalgrin, pour ramasser des grenats qui étaient tombés de ma broche.

— Il n’y a pas de doute, Sholmès l’aura pris au piège.

— Nullement. Les grenats ont été apportés au bijoutier de la rue de la Paix.

— Alors, qu’est-il devenu depuis ?

— Oh ! Maxime, j’ai peur.

— Il n’y a pas de quoi s’effrayer. Mais j’avoue que la situation est très grave. Que sait-il ? Où se cache-t-il ? Sa force réside dans son isolement. Rien ne peut le trahir.

— Que décidez-vous ?

— L’extrême prudence, Clotilde. Depuis longtemps je suis résolu à changer mon installation et à la transporter là-bas, dans l’asile inviolable que vous savez. L’intervention de Sholmès brusque les choses. Quand un homme comme lui est sur une piste, on doit se dire que fatalement, il arrivera au bout de cette piste. Donc, j’ai tout préparé. Après-demain, mercredi, le déménagement aura lieu. À midi, ce sera fini. À deux heures, je pourrai moi-même quitter la place, après avoir enlevé les derniers vestiges de notre installation, ce qui n’est pas une petite affaire. D’ici là…