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le vaincre — il faut être… il faut être moi. Et encore, comme vous le voyez, Wilson, ajouta-t-il en riant, on ne réussit pas du premier coup.

À six heures l’Écho de France, dans son édition du soir, publiait cet entrefilet :

« Ce matin, M. Thénard, commissaire de police du XVIe arrondissement, a libéré MM. Herlock Sholmès et Wilson, enfermés par les soins d’Arsène Lupin, dans l’hôtel du défunt baron d’Hautrec, où ils avaient passé une excellente nuit.

« Allégés, en outre de leurs valises, ils ont déposé une plainte contre Arsène Lupin.

« Arsène Lupin qui, pour cette fois, s’est contenté de leur infliger une petite leçon, les supplie de ne pas le contraindre à des mesures plus graves ».

— Bah ! fit Herlock Sholmès, en froissant le journal, des gamineries ! C’est le seul reproche que j’adresse à Lupin… un peu trop d’enfantillages… La galerie compte trop pour lui… Il y a du gavroche dans cet homme !

— Ainsi donc, Herlock, toujours le même calme ?

— Toujours le même calme, répliqua Sholmès avec un accent où grondait la plus effroyable colère. À quoi bon m’irriter ? je suis tellement sûr d’avoir le dernier mot !


IV

Quelques lueurs dans les ténèbres

Si bien trempé que soit le caractère d’un homme — et Sholmès est de ces êtres sur