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— Mais…

— Mais quoi ?

— C’est fort humiliant… Que dira-t-on quand on saura que vous, Herlock Sholmès, et moi Wilson, nous avons été prisonniers d’Arsène Lupin ?

— Que voulez-vous, mon cher, on rira à se tenir les côtes, répondit Herlock, la voix sèche, le visage contracté. Mais nous ne pouvons pourtant pas élire domicile dans cette maison.

— Et vous ne tentez rien ?

— Rien.

— Cependant l’homme qui nous a apporté le panier de provisions n’a traversé le jardin ni à son arrivée, ni à son départ. Il existe donc une autre issue. Cherchons-la et nous n’aurons pas besoin de recourir aux agents.

— Puissamment raisonné. Seulement vous oubliez que, cette issue, toute la police de Paris l’a cherchée depuis six mois et que, moi-même, tandis que vous dormiez, j’ai visité l’hôtel du haut en bas. Ah ! mon bon Wilson, Arsène Lupin est un gibier dont nous n’avons pas l’habitude. Il ne laisse rien derrière lui, celui-là…

… À onze heures, Herlock Sholmès et Wilson furent délivrés… et conduits au poste de police le plus proche, où le commissaire, après les avoir sévèrement interrogés, les relâcha avec une affectation d’égards tout à fait exaspérante.