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ARMELLE ET CLAUDE

avez l’air de m’accuser… je ne serais pas fâché de connaître vos griefs.

— Je n’ai point de griefs, Claude, nous examinons ce qui a déterminé l’amoindrissement de nos rapports, et je me demande si votre jalousie…

— Ma jalousie, mais c’est vous qui l’avez provoquée par votre conduite avec Paul !

Elle s’irrita, de geste et d’accent :

— Et de quel droit vous en mêliez-vous ? de quel droit avez-vous jeté cet enfant dehors ?

— Du droit que j’avais de refréner votre coquetterie, Armelle…

Ils étaient debout, l’un devant l’autre, âpres et hostiles. Armelle prononça sourdement :

— Et votre désir ? Croyez-vous que cela ne nous ait pas désunis ?… vous ne compreniez donc pas que rien ne m’échappait de vos accès de convoitise ? Oh ! votre désir fiévreux et suppliant, comme il m’exaspérait !

Il lui posa la main sur la bouche.