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XIX


Armelle écrivit à son père sa prochaine arrivée et ce départ fut l’abîme inconnu vers lequel la vie les porta.

Ils n’avaient plus ni méchanceté, ni colère. Désormais ils n’aspiraient qu’à se liguer contre l’idée nouvelle que les paroles de Claude avaient évoquée et qui les effleurait sournoisement comme un frôlement d’ailes, la nuit. Elle leur semblait si formidable qu’ils ne savaient trop comment se défendre. La moindre erreur pouvait les perdre. Tout leur effort se bornait ainsi qu’au premier instant, à se serrer l’un contre l’autre, à se faire petits et humbles devant l’ennemi et à simplement attendre qu’il s’en allât de lui-même.