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ARMELLE ET CLAUDE

les pièces du bas sont chaudes, venez-vous ?

Il les laissa partir afin de réprimer plus vite le petit mouvement d’humeur qui fermentait en lui. S’il ne se fût observé, la distraction d’Armelle eût acquis à ses yeux l’importance d’une faute très grave. Il en garda malgré tout de la tristesse. Au fond, il imaginait leur intimité comme un temple sacré où nul ne pouvait être admis sans profanation.

Armelle l’ayant rejoint, il lui dit :

— Espérons que ce jeune monsieur s’en tiendra là, de ses politesses.

Elle sourit.

— Pauvre garçon, c’est vous qui l’intimidiez, je vous assure qu’en tête à tête il n’est pas plus sot qu’un autre… je l’ai mis à son aise… il a un tas de qualités gentilles.

— Je n’essaierai pas de les découvrir, affirma Claude.

Parlait-il avec aigreur ? Elle ne le put discerner. Lui-même n’en savait rien. Pourtant ils eurent du mal à retrouver leur accord. Ils le sentaient d’ailleurs plus fragile,