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ARMELLE ET CLAUDE

bout de ses doigts. Un crabe s’effaroucha et, comme il essayait de le saisir, il entendit la voix d’Armelle.

— Je vous cherchais, Claude.

Il se retourna brusquement. Elle était près de lui, vêtue de sa robe et coiffée de son chapeau.

— Et votre bain ? demanda-t-il.

— J’y renonce.

Leurs yeux s’évitèrent. Ils devinaient que le même motif les avait déterminés, lui à fuir le rivage, elle à ne pas se baigner. Et ils étaient troublés de se savoir soumis à de telles causes. Mais Claude leva la tête et dit fermement :

— Eh bien, oui, nous avons compris tous les deux qu’il y avait péril. Je suis parti parce que mon regard ne doit pas apprendre certains secrets. Et n’est-ce pas la crainte de mon regard curieux qui vous a empêchée de vous dévêtir ?

— Oui, affirma-t-elle.

Il reprit d’une voix contenue :

— Pourquoi cacher les précautions que