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pas à une telle distance, qu’ils eurent le temps d’arranger leur toilette, et quand la mère de Dale apparut sous la tonnelle, elle les trouva, en entrant, tranquillement assis et causant ensemble, et grâce à la décharge du jeune garçon dans la bouche de sa cousine, leurs figures n’étaient heureusement pas enflammées ; aussi, ils ne soupçonnèrent pas que la mère avait assisté à toute la scène.

Voilà quelle avait été la conduite indigne de Dale, et tout cela était relaté et bien détaillé dans la lettre que sa mère avait envoyée au pasteur avec prière de vouloir bien le punir de la manière qu’il jugerait convenable. La lettre demandait aussi quels seraient les prix pour le prendre comme pensionnaire du pasteur, car elle ne pouvait pas le garder plus longtemps dans sa maison où habitait sa nièce, orpheline, et dont elle était la tutrice.

On peut s’imaginer la double joie du pasteur : un autre pensionnaire, un point d’une grande importance pour lui après le précédent scandale qui, quoiqu’un peu oublié, l’avait privé de tous ses pensionnaires, et maintenant qu’il en avait deux, il s’imagina qu’il en aurait bientôt autant que par le passé ; et ensuite son plaisir d’avoir à fouetter le jeune Dale et les sensations érotiques qu’on éprouverait en faisant raconter au jeune Dale lui-même les excitantes descriptions de ses jeunes amours et de ses voluptueuses actions.

— Maintenant, Dale, dit le pasteur, nous avons un compte à régler ensemble, suivez-moi.

Et sans ajouter un mot de plus, il le conduisit