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de chemin en voyant que nous étions arrivés au pavillon d’été.

— Oh ! Charles chéri, j’ai peur de ne pouvoir retourner à la maison si je ne me repose pas et nous n’avons pas la clef.

— On la laisse quelquefois après la porte, je vais courir voir.

Je bondis en avant, glissai la clef dans la serrure et retournai lui dire qu’elle était là ; elle me suivit à l’intérieur et s’affaissa tout de son long sur le sopha, qui m’avait déjà servi si souvent.

Je plaçai un coussin sous sa tête et approchai d’elle une chaise pour m’asseoir. Elle n’eut pas la moindre idée que je pouvais désirer faire l’amour, aussi, elle se tourna sur le côté, prit ma main dans les siennes et nous commençâmes une conversation des plus intéressantes, car il était question de la façon dont nous devions nous conduire pour n’éveiller aucun soupçon sur nos rencontres amoureuses et aussi comment nous ferions pour nous voir seuls de temps en temps.

— Cher enfant, me dit-elle, je ne puis plus vivre sans la joie de tes caresses, mais