Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 108 —


chaque côté tellement, qu’on aurait dit qu’elle n’existait pas. Un pareil excitement amena une rapide conclusion. Dans l’excès du plaisir, Elise cria tellement fort que Marie, alarmée, accourut vers nous pour savoir ce qui se passait.

Sa surprise fut grande quand elle vit ce qu’il en était, mais nous étions trop anéantis dans les jouissances de la luxure et de la lubricité pour être sensibles à n’importe quelle interruption. La chère Elise ne recouvrit ses sens qu’au bout d’un certain temps, elle éclata alors en sanglots, disant que jusqu’à ce jour elle n’avait pas su ce que c’était que le plaisir, qu’elle avait été transportée au septième ciel, qu’elle ne désirait pas d’autre mort que de mourir dans une pareille agonie de plaisir.

Elle se jeta alors dans les bras de Mac Callum et l’embrassant avec la plus vive ardeur, elle dit :

— Oh ! cher homme, comme je t’aime pour m’avoir enseigné une pareille manière de jouir ; tu pourras toujours me posséder où et quand tu voudras, je t’aimerai autant que j’aime mon très cher frère Charles.