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lui-même que de les faire à l’un de ses frères.

Après avoir été au marché, Madeleine filait, afin de pouvoir donner du pain au petit Louis ; et le soir, quand elle était bien fatiguée, l’enfant grimpait sur ses genoux, l’embrassait et lui apportait son écuelle de lait et sa galette. La vieille femme était consolée de ses peines par l’amitié que lui témoignait cet aimable enfant.

Louis commençait à grandir et se rendait utile à Madeleine. Les jours de marché, il lui aidait à porter de petits fardeaux. Le soir, auprès de la cheminée, il dévidait le fil que Madeleine avait filé, et la bonne vieille lui racontait de touchantes histoires qu’el-