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et pour les revendre au marché : c’était ainsi qu’elle gagnait sa vie.

Madeleine n’avait pas toujours été pauvre : elle avait été autrefois Bonne d’enfant chez un riche Monsieur appelé Dorval, où elle était bien nourrie et bien habillée ; elle avait gagné quelque argent, et avec cet argent elle avait acheté la maison qu’elle habitait. Maintenant elle était bien courbée et bien ridée ; mais elle était bonne, et tout le monde l’aimait.

Elle marchait un bâton à la main, et elle avait une hotte sur le dos. Elle arriva à la porte d’une ferme où personne n’était levé. Elle fut étonnée de ne pas entendre aboyer le gros chien noir Loulou. Tout d’un coup