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LE

MEÂ CULPÂ. R***.




O toi ! dont l’exiſtence étonne l’univers,
Monſtre qu’en leurs fureurs ont vomi les enfers,
Infâme…… odieuſe……
Toi, dont l’avidité, la vie & la baſſeſſe
Déshonorent l’empire & le trône français
Puiſſe ton affreux nom, déteſté déſormais,
Ne vivre à l’avenir aux faſtes de l’hiſtoire
Que pour y retracer ta coupable mémoire :
Puiſſent nos deſcendans, qui ſauront tes ſecrets.
D’un regard indigné contempler tes forfaits,
S’étonner qu’un beau jour t’ait donné la naiſſance,
Et maudire & pleurer les malheurs de la France !
Puiſſent-ils, dès le jour où triomphent les loix,
D’un peuple en liberté reconnoître la voix,
Voir tomber de ton front un honteux diadême,
Et vivre encore aſſez pour t’effrayer toi-même
De l’horrible portrait que l’hiſtoire, en traits ſûrs.
Aux B…… leur préparent pour les ſiecles futurs !
Et toi, pourceau fangeux, tyran puſillanime,
Qu’une vile tribade a ſu conduire au crime ;
Toi qui, d’un maſque beau te parant quelque fois,
Voulus ſouiller le nom du meilleur de nos rois,