bles gambades et à des danses indignes d’un homme de ma gravité. Enfin ! ce qui est fait est fait. Oubliez-le cependant, et observez ce que je vais faire. Une plume ! du papier ! Écrivez, Aubépine !… « Monsieur Belazor prie le nommé Larfaillou… »
Larfaillou ! ce beau jeune homme qui raccommode les bottines de la pension…
« Monsieur (en toutes lettres) Belazor prie le nommé Larfaillou de lui faire l’honneur de passer chez lui la soirée du 20 juillet 1856. »
Oh ! mon cœur !… Sous des dehors enfantins, cachons bien à mon père la profonde passion que je nourris pour ce simple artisan.
Deuxième Invité, si je ne craignais d’abuser de votre platitude, je vous prierais de porter cette lettre à son adresse. (Le deuxième Invité sort en courant.) Ce que je fais là n’est peut-être pas très-vraisemblable ! Inviter un savetier ! Mais c’est pour mon repos ; et puis, l’exemple de la Fontaine… quelqu’un de vous connaît-il le bon la Fontaine ?
Je l’ai vu jouer dans une tragédie de Corneille.
Et comment l’avez-vous trouvé ?
Épatant !
Scène V
Larfaillou entre en chantant. Il ôte sa pipe et la met sur un meuble.
Cours dans le cuir, ô mon alène !
Lorsque je chante à perdre haleine.
Cours dans le cuir, ô mon alène !
C’est lui ! cachons ma corde et mon émotion.
Soyez tranquilles : il ne chantera bientôt plus. (À Larfaillou.) Or çà, sire Grégoire…