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vint à Londres où il trouva des fonds à l’aide desquels il fit l’entreprise de l’opéra. Enfin dans ce pays où rien ne dégrade un homme qui a de l’argent ; son ami Charles se l’adjoignit et lui acheta les voix d’un petit bourg qui des théâtres du marché au foin le portèrent sur celui des affaires. Ce passage de la foire à la chambre des Communes ne révolte ici personne. On estime guère le sujet mais il n’en a pas moins une voix à vendre et le ministère l’achète. Je ne sais trop jusqu’à quel point un citoyen qui vend aussi la nation à son Roi, résisterait aux offres immenses d’un prince étranger. Mais je ne puis m’empêcher d’admirer la sagacité des Ministères français. Ils avaient choisi l’un des membres qu’il était le plus probable qu’on réussirait à corrompre. Olivier déclara avoir reconduit lui-même d’Anouilh à la diligence de Douvre et certifia