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LE DERNIER.TOURNÁL’DE LIVINGSTONE. 5

abattant, ayant pour cela des serpes bien adaptées à ce genre d’ouvrage, et prenant une cognée lorsqu’ils ont à couper des arbres. Lianes et tiges disparaissent devant eux comme les nuées devant le soleil. Ce sont les hommes de grande taille qui se fatiguent le plus vite ; ils sont épuisés que les autres continuent à saper vigoureusement ; mais deux jours de ce rude travail ralentissent les plus forts.

13 avril. Nous commençons a descendre la pente qui mène à la Rovouma. Aujourd’hui, de temps en temps, le pays se laissait entrevoir ; il semblait couvert de grands bouquets de bois d’un vert sombre ; par moments, les ondulations prenaient l’aspect de collines, et çà et là un stereulier, anticipant sur l’hiver qui approche, se montrait en feuilles jaunies. Un vieux Monyîñko a donné une chèvre a mes hommes et demandé aux cipayes s’ils voulaient égorger la bête ; mais les Anjouannais, étant d’une secte différente, ne voulaient pas qulelle fût saignée à la façon des Hindous : de là grande dispute entre les deux camps pour établir de quel côt é se trouvait l’orthodoxie. 15 avril. - Atteint hier la Rovonma près de l’en-Lîvingstone.

— G1’{’1111’8-ÎÎPEQ de l’édítîun anglaise. droit où, en 1861, le Piozmíer reprit le chemin de la côte. Aujourd’hui, repos du dimanche. * 16 avril. - Nous marchons maintenant vers l’ouest, en longeant le bord dechiqueté’d’un plateau dont la rivière est flanquée a droite et a gauche. Au loin, apraît une rangée de collines qui semblent enfermer la Rovouma. Ici, des éperons s’avancent du côté de l’eau ; et des baies de quinze cents à cinq mille mètres de profondeur pénètrent dans les terres. Parfois les promontoires ont été doublés ; parfois nous les avons franchis ; il y avait alors beaucoup de bois a abattre. Le sentier va d’un village à l’antre et fait de nombreux détours. Nous finissons toujours par arriver a Desjardins où il y a du riz parmi d’autres céréales ; il faut que, *dans la saison, l’humidité soit grande en cet endroit pour que le riz réussisse ; maintenant les récoltes souffrent de la sécheresse. › 17 avril. - J’avais ordonné aux cipayes de prendre le moins de bagages possible ; mais outre deux buffles, il y à deux mulets et deux ânes surcharges de leurs affaires ; ils tueront les pauvres bêtes, Sur l’observation que j’en ai faite, ils ont caché une