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pole, les fers à repasser, etc., etc., on y trouva beaucoup de livres et d’immenses approvisionnements de papier. La plupart des livres, dont quelques-uns sont ornés de peintures remarquables, figurent aujourd’hui à la bibliothèque nationale de Paris. Ils sont presque tous écrits en caractères chinois, quoique la langue coréenne possède une notation propre, qui forme un véritable alphabet, particularité qui ne se rencontre dans aucun autre pays de l’Extrême Orient. Quant au papier de mûrier, qui sert, en Corée comme

Coréens. — Dessin de M. Zuber.

au Japon, à une infinité d’usages, il était d’une qualité extraordinairement belle et solide ; on pouvait, en tordant une petite bande, fabriquer une ficelle d’une grande résistance. L’immense quantité de choses nécessaires à la vie contenue dans ces magasins m’a fait penser que le gouvernement est le plus grand

Lettré coréen dans son cabinet. — Dessin de M. Zuber.


négociant du pays, ce qui n’est certes pas à l’avantage du peuple.

Au milieu de la ville s’ouvre une grande place au bout de laquelle s’élève une sorte de halle couverte. Un fouillis de petites rues bordées de cases uniformes s’étend tout autour de la place. Ce qui se remarque tout d’abord, c’est l’absence de boutiques. Point de ces écriteaux suspendus et vivement coloriés qui donnent aux rues chinoises un aspect si animé et si agréable, point de ces étoffes flottantes couvertes de gros carac-