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Vue des puits Saint-Pierre et Saint-Paul de la houillère du Creusot. — Dessin de Thérond d’après F. Bonhommé.


LE CREUSOT ET LES MINES DE SAÔNE-ET-LOIRE,


PAR M. L. SIMONIN[1].


1865. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS.


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LE CREUSOT.


I

LA NAISSANCE D’UNE GRANDE USINE.


D’Épinac au Creusot. — Aspect de l’établissement. — Origine, progrès et transformation du Creusot.

La route qui relie Épinac au chemin de fer de Chagny est des plus pittoresques. Nous l’avons parcourue précédemment par la brume et la pluie, et je n’ai pas parlé du paysage ; car la brume ne permet guère de voir, et la pluie attriste l’esprit. Le retour fut plus gai. Me rendant à la station de Chagny pour gagner de là le Creusot, je traversai, au pas accéléré des chevaux, de riches vignobles, le gros bourg de Nolay, Change, où sont des moulins à blé, cachés dans les arbres, puis des carrières et des fours et plâtre, Santenay, fameux par ses vins, enfin j’arrivai à Chagny, où s’embranche le chemin de fer qui mène à l’usine du Creusot.

La voie ferrée se détache à angle droit de celle de Paris à Lyon. Elle longe le canal du Centre, cette route d’eau qui relie la Saône à la Loire, entre Chalon et Digoin. Diverses mines de houille, Saint-Léger, Saint-Berain, dont le nom fit jadis tant de bruit, Long pendu, Montchanin, où est une belle tuilerie, sont disséminées le long du parcours. Une ligne de peupliers jalonne les bords du canal. À gauche et à droite de la voie ferrée,

  1. Suite. — Voy. page 161.