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acheter par une petite jupe de peau ou d’écorce ; quelques-unes se contentent, pour se voiler, d’un paquet de fibres végétales ou d’un rameau feuillu. Toutefois la jupe est d’un usage plus général ; c’est même dans l’Oujiji que nous voyons ce vêtement devenir d’un emploi régulier. Fait avec l’écorce intérieure de différents arbres, surtout avec celle du mrimba et du sagouier raphia, on lui donne la teinte chamois en l’aspergeant d’huile de palme, et on y fait des mouchetures noires pour imiter celles de la robe du léopard ou du chat sauvage. C’est surtout de l’Ouvira et de l’Ouroundi que les Ouajiji tirent ce vêtement, qu’ils appellent mbougou. Bien qu’il soit très-solide, il n’est jamais lavé ; quand il est par trop sale, on enlève cet excès de crasse avec du beurre ou de la graisse.

« Outre les ceintures et les bracelets de fil de fer et de laiton qui couvrent les bras et les jambes, outre les colliers de rassade de toute grosseur, les anneaux massifs de métal et d’ivoire, communs à toutes ces tribus, les Ouajiji portent des chapelets de petites coquilles roses, et comme tous les riverains du lac, des croissants, des ronds, des cônes enfilés par la pointe, et qui, formés des dents les plus blanches de l’hippopotame, produisent beaucoup d’effet sur leur peau noire.

« Une autre particularité de leur costume est la petite pince en fer ou en bois qu’ils suspendent à leur