Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/74

Cette page a été validée par deux contributeurs.

A. M. Damilaville.
6 Décembre (1763).

Quand trouvera-t-on quelque bonne âme qui donne une jolie édition du Meslier, du Sermon, et du Catéchisme de l’honnête homme[1] ? Ne pourrait-on pas en faire tenir, sans se compromettre, au bon Merlin ? Je ne voudrais pas qu’un de nos frères hasardât la moindre chose ; mais quand on peut servir son prochain sans risque, on est coupable devant Dieu de se tenir les bras croisés.




Au même.
19 Décembre (1763).

Je me souviens d’un petit bossu qui vendait autrefois des Meslier sous le manteau ; mais il connaissait son monde et n’en vendait qu’aux amateurs.




Au même.
6 Juillet (1764).

Sachez que Dieu bénit notre Église naissante ; trois cents Meslier, distribués dans une province, ont opéré beaucoup de conversions.




De M. Dalembert.
À Paris, ce 9 Juillet (1764).

À propos, on m’a prêté cet ouvrage attribué à Sant-Evremont, et qu’on dit de du Marsais, dont vous m’avez parlé il y a long temps : cela est bon ; mais le Testament de Meslier par extrait vaut encore mieux.




A. M. Dalembert.
16 Juillet (1764).

Le Testament de Meslier devrait être dans la poche de tous les honnêtes gens. Un bon prêtre, plein de candeur, qui demande pardon à Dieu de s’être trompé, doit éclairer ceux qui se trompent.

  1. J’y pense. R. C.