Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 81 —


torisation de Christian et porteur d’un mot de lui.

— Ah ! alors ! dit Violette reconnaissant la voix et se rappelant notre conversation, soyez la bienvenue. Et elle lui ouvrit.

La comtesse entra et son premier soin fut de refermer la porte.

— Vous êtes seule ? dit-elle.

— Parfaitement seule.

— Et votre femme de chambre ?

— Est chez la couturière.

— Ah ! tant mieux, car certaine de vous trouver ici et voulant passer quelques instants avec vous, j’ai renvoyé ma voiture ; je m’en irai en fiacre.

Voulez-vous me donner une heure ou deux ?

— Ah ! bien volontiers.

— Est-ce que cela vous fait plaisir de me voir ?

— Beaucoup.

— Petite ingrate !

Et pendant ce temps-là, la comtesse se débarrassait de son chapeau, de son voile.

6