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pareille épreuve ; mais elle s’obstina et commença à me déshabiller.

Je me laissai faire, toute honteuse et sans oser dire un seul mot et au fur et à mesure qu’elle ôtait ma robe, mon fichu, mon corsage, elle s’écriait : oh, le joli cou ! Ah, les belles épaules ! les charmants petits tétons, et elle me baisait le cou, la gorge, la poitrine me passant sur tout cela les mains après les lèvres et les lèvres après les mains. Tout à coup elle me dit : Mais c’est le pantalon qu’il faut essayer !

C’était un joli pantalon de batiste avec de la dentelle ; elle fit tomber le mien, me le tira par-dessus mes souliers, passa ses mains sous ma chemise en disant : Ah mais ! c’est qu’elle a vraiment une peau de satin.

Il faudra que vous preniez un bain, un jour avec moi, n’est-ce pas, ma petite chérie, et je vous frotterai avec de la pâte d’amandes et vous serez blanche comme l’hermine ; sans compter, ajouta-t-elle en riant, que comme l’hermine elle