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que je n’avais jamais touchés, on lui disait que c’était moi qui les avait faits, elle les prenait les yeux fermés.

Il y a quatre jours, oh mais tu vas voir, je n’y avais pas pensé dans le moment, maintenant cela me revient, on avait une commande à lui livrer, elle envoya sa voiture pour me chercher disant que c’était moi qu’elle voulait et non pas une autre. J’y allai, elle était seule dans un petit boudoir tendu en satin broché, avec une foule de vases et de porcelaines chargés de fleurs et d’oiseaux : la femme de chambre qui était là, lui offrit ses services, mais elle la renvoya en lui disant qu’elle et moi nous suffirions. En effet, quand nous fûmes seules, elle me dit que ce n’était pas le tout, qu’il fallait essayer les objets commandés pour elle et qu’en les essayant sur soi-même on ne savait jamais comment les choses allaient, mais à moi !

Je lui fis observer que j’avais la tête de moins qu’elle et que, par conséquent, il était impossible de rien juger sur une