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près de l’homme et près de la femme et pouvant les satisfaire des deux côtés.

Je lui promis de lui faire voir au Musée l’Hermaphrodite de Farnèse qui, couchée mollement sur un matelas, combine les beauté de l’homme et de la femme.

Mais je lui expliquai que cette distinction parfaite des deux sexes n’existait point dans la nature, quoique presque toujours les femmes au clitoris prolongé éprouvassent une vive attraction pour les femmes. C’était le moment de placer l’histoire de Sapho, c’est-dire de la fondatrice de cette religion qui, quoique fondée plus de 170 ans avant J.-C. compte encore tant de disciples dans la société moderne.

Je lui dis qu’il y avait deux Sapho. Une d’Erésas, une de Mytylène ; l’une courtisane, l’autre prêtresse ; l’une d’une beauté parfaite, l’autre d’une beauté médiocre. Le culte des Grecs pour la beauté était si grand, qu’ils frappèrent comme pour une reine des médailles qui représentaient la courtisane d’Erésas.

L’autre Sapho de Mitylène, la prêtresse.