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qu’elle voyait lui était aussi nouveau et aussi inconnu que ce qu’elle avait rencontré la veille au moment où elle s’y attendait le moins.

Elle avait pris pendant la nuit que nous venions de passer ensemble quelques vagues notions sur la façon dont se faisaient les enfants ; mais il faut dire que la partie invisible était bien autrement considérable que la partie découverte. Je commençai par lui expliquer le but général et matériel de la nature qui est la reproduction de l’espèce, ne faisant de la perfection de cette espèce qu’une affaire secondaire, qu’un détail de société.

Je lui expliquai que c’était dans ce but unique que le Créateur avait mis dans la réunion des deux sexes la suprême jouissance et dans cette attraction qui s’étend de l’homme jusqu’aux plantes que reposait la certitude de l’éternelle victoire de la vie sur la mort.

Puis je passai aux détails et lui expliquai l’emploi et le concours de chaque organe. Je commençai par le clitoris,