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— Je comprends, dit-elle, c’est avec cela que… jamais cela ne sera possible.

— Violette, mon amour adoré, m’écriai-je, je ne suis plus maître de moi, tu me rends fou.

Je fis un geste comme pour me relever.

— Non, dit-elle, ne t’éloigne pas, si tu m’aimes, ne crains pas de me faire mal. Je veux...........

Et elle se glissait sous moi, elle m’enveloppait de ses bras, m’enlaçait de ses cuisses, se poussant elle-même contre moi.

Je veux… répétait-elle. Je veux…

Tout à coup elle poussa un cri.

Ah ! tous mes beaux projets étaient évanouis. En apprenant ce que c’était que la virginité, la pauvre Violette avait perdu la sienne.

Au cri qu’elle avait poussé, je m’arrêtai.

— Oh non, non, dit-elle, va… va… tu me fais mal, mais si tu ne me faisais pas mal, j’aurais trop de bonheur ! J’ai besoin de souffrir, va, continue, ne t’arrête pas.