une tribu, cinq ou six tribus se sont
agglomérées, elles ont créé la société. À
cette société, il a fallu certaines lois. Si
les femmes eussent été les plus fortes, ce
sont leurs volontés que le monde subirait
encore aujourd’hui, mais les hommes
étant les plus forts, ils devinrent les dominateurs,
les femmes des esclaves. Une
des lois imposées aux jeunes filles, c’est
la chasteté ; une des lois imposées aux
femmes, c’est la fidélité.
Les hommes, en dictant ces lois aux femmes, se sont réservé le droit de satisfaire leurs passions sans réfléchir qu’ils ne pouvaient donner un libre cours à ces passions qu’en faisant manquer les femmes aux devoirs qu’ils leur avaient tracés.
Ces femmes oubliant leur propre salut, leur donnèrent le bonheur ; ils leur ont rendu la honte.
— C’est une grande injustice cela, dit Violette.
— Oui, mon enfant, c’est une grande injustice en effet. Aussi certaines femmes en ont été révoltées et se sont dit : Que