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— On s’embrasse comme nous venons de le faire tout à l’heure.
— Et c’est tout ?
— Oui.
— C’est drôle, il me semblait éprouver d’autres désirs, comme si ce baiser, si bon qu’il fût, n’était que le commencement de l’amour.
— Qu’éprouviez-vous ?
— C’est impossible à dire : une langueur dans tout le corps, un bonheur comme je l’ai parfois éprouvé en rêve.
— Et quand vous vous réveilliez après avoir éprouvé ce bonheur en rêve, que vous semblait-il ?
— J’étais toute brisée.
— Et vous n’avez jamais ressenti cette sensation qu’en rêve ?
— Si fait, tout à l’heure, quand vous m’avez embrassée.
— Je suis donc le premier homme qui vous embrasse ?
— Comme cela, oui ; mon père l’a souvent fait, mais ce n’était pas la même chose.