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Elle laissa glisser le peignoir comme elle avait laissé glisser la blouse de velours et elle se trouva nue.

C’était vraiment une magnifique créature que la comtesse, le type de la Diane chasseresse ; elle avait plutôt de la poitrine que de la gorge, sa taille était souple comme celle d’un arbre qui se balance au vent, le ventre était irréprochable et une forêt de poils roux en couvrait le bas comme une bouffée de flammes sortant d’un cratère.

Elle s’approcha de la baignoire et voulut s’y plonger.

Mais Violette l’arrêta.

— Ah ! laissez-moi vous voir, lui dit-elle. Vous êtes assez belle pour qu’on prenne le temps de vous regarder.

— Tu trouves, mon cher cœur ?

— Ah ! oui.

— Regarde, oh regarde ! Que je sente tes yeux me brûler comme des miroirs. Tiens tout cela est à toi, vois-tu, mes yeux, ma bouche, ma gorge…