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Le Roman de Violette, Bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE V



I ngrate enfant ! Quoique j’ai juré en vous quittant, de ne jamais vous revoir et de ne jamais vous écrire, mon amour pour vous, ma folie, dois-je dire, est si forte que je ne puis y résister. Écoutez, je suis riche, je suis veuve, je suis libre ; très malheureuse avec mon mari, j’ai juré à sa mort haine éternelle aux hommes et j’ai tenu mon serment. Si vous voulez m’aimer, mais là m’aimer exclusivement, j’oublierai que vous avez été souillée par le contact d’un homme. Vous me l’avez dit ; vous ignoriez mon amour ; et ma passion pour vous est si grande qu’elle s’accroche à ce mot-là : Vous ignoriez ! et s’en fait une épave. Si vous étiez encore pure !… Mais une félicité