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UN TRIO D’AMIS.

Ce beau palais, ces àvenues,
Que le brouillard dérobe aux yeux ?
Vois ces tours incommensurables,
Toutes dans le style espagnol ;
Leurs fondements impondérables
Dédaignent de toucher le sol.
Fais de ta main une visière ;
Ferme l’œil gauche, ouvre le droit,
Et cligne un peu de la paupière.
Courbe le dos… Voilà l’endroit !…


(Il lui donne un coup de pied, le renverse et se sauve. — L’exempt se relève et le poursuit.)

SCÈNE III.

PANTAGRUEL ET JEAN.

PANTAGRUEL.

Air :

La nuit s’en va ; l’aurore à l’index rose
Sème son coloris
Plein de jeux et de ris,
Tandis que le bourgeois repose.

JEAN, à part.

Oui le jour vient, chassant la nuit morose ;
À nos yeux ébaubis
Il montre des rubis
Mais il les garde à son doigt rose.

ENSEMBLE :

Ah ! regardons tous deux,
En hommes vertueux,
Éclore
L’aurore.

PANTAGRUEL.

Tous Jes matins, de très-bonne heure,