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L’ÉCOLE DE LA PAIX SOCIALE

pienne, j’eus l’occasion d’admirer les mœurs de plusieurs familles de pasteurs établis au nord-est de cette mer et attirés dans la région d’Astrakan par leur commerce de bestiaux. La même année, l’empereur Nicolas, après la grande revue qui avait eu lieu au camp de Vossnessensk, daigna me témoigner sa haute satisfaction au sujet des résultats qui lui avaient été signalés par l’aide de camp général, attaché à l’exploration que je venais d’accomplir. Après de longs entretiens qui me laissèrent une impression profonde, j’obtins de Sa Majesté la promesse que je serais secondé, dans les deux voyages suivants, par des ingénieurs habitués au travail des mines et versés dans la connaissance des pasteurs asiatiques.

En 1844, conformément aux ordres de l’Empereur, le général Tchevkine, chef d’état-major du corps des mines, me présenta, dès mon arrivée à Saint-Pétersbourg, deux ingénieurs dont il estimait les talents ; et nous arrêtâmes immédiatement le plan de campagne qui fut mis à exécution dans ce second voyage. L’un, le capitaine Alexandre Péretz, m’accompagna dans l’Oural, et m’aida à observer les pasteurs que leur commerce attirait dans ces montagnes (O. E., II, In. 2). L’autre, le capitaine Vlangali, initié comme le premier à la méthode d’observation, se rendit dans l’Altaï, à la recherche de la localité où je pourrais, de concert avec lui, dans un troi-