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ALINE


La neige a couvert tout entier
Le sentier
Qui mène à la maison d’Aline,
Si long quand un seul le parcourt,
Et si court
Quand deux ensemble on y chemine.

Que de fois je l’ai fréquenté
Cet été,
À l’heure où la rosée emperle
Dans la bonne odeur des moissons
Les buissons
Où rentre en caquetant le merle.

Je m’y glissais d’un pas furtif,
Attentif
Au moindre bruit de la feuillée,
Mais surtout évitant les yeux
Curieux
De la lune au ciel éveillée.

J’arrivais avec l’air poltron
D’un larron