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Le Messager Évangélique.

donné, et nous y sommes conduits par l’Esprit qui lui-même intercède pour nous par des soupirs inexprimables, et intercède pour nous selon Dieu, non point pour nous faire demander afin de le dépenser pour nos voluptés (Rom. VIII, 26, 27, en contraste avec Jacques IV, 3).

Voilà les armes puissantes dont le soldat de Jésus-Christ doit être armé ; sans elles nous ne pouvons que succomber, étant dénués de tout moyen de défense, parce que nous avons en nos corps la chair, le péché, par lesquels Satan peut avec efficace nous terrasser.

Il nous reste encore à voir ce que la Parole de Dieu nous apprend du bon combat proprement dit.

En Marc III, 27, il est dit : « Nul ne peut entrer dans la maison d’un homme fort, et piller son bien, si auparavant il n’a lié l’homme fort, et alors il pillera sa maison. » L’homme fort est Satan qui a établi sa maison dans cette création, en s’assujettissant l’homme, chef de la création, par le moyen du mensonge, de la tentation, de la tromperie, et en se substituant, devant l’homme, au Créateur, légitime objet de l’adoration de l’homme. Par celle usurpation il s’est approprié les créatures, l’homme à leur tête, pour son bien. Cela n’excuse pas l’homme de s’être livré en la possession de Satan, car il s’est laissé prendre par la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, en ce que le fruit était bon à manger, agréable à la vue et que l’arbre était désirable pour donner de la science. Il n’est pas du tout nécessaire de l’instigation de Satan pour nous faire faire sa volonté, en concevant la convoitise qui enfante le péché ; l’homme pèche de lui-même, de son propre mouvement, le voulant et le