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Le Messager Évangélique.

qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent de ce monde comme n’en usant pas à leur gré ; car la figure de ce monde passe (1 Cor. VII, 29-31). « Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne soient appesantis par la gourmandise et l’ivrognerie et par les soucis de cette vie ; et que ce jour-là ne vous surprenne inopinément » (Luc XXI, 34).

Celui qui veut suivre le régime avec plus de succès, doit encore mortifier son corps et l’asservir. Il y a même des résultats, des guérisons de misères, d’infidélités dans l’Église de Dieu, dans ses membres, qui ne peu vent s’obtenir que par la prière et par le jeûne (Matth. XVII, 21 ; Marc IX, 29). Ce régime est trop rarement pratiqué jusqu’à ce degré. Le jeûne a deux faces : l’humiliation et la mortification du corps (1 Cor. VII, 5 ; 2 Cor. VI, 5 ; XI, 27 ; Matth. VI, 46-48 ; Actes XIII, 2 ; XIV, 23).

Paul courait, mais non comme ne sachant vers quel but : son but était le prix de la céleste vocation (Phil. III, 10-14). Il combattait, mais non comme battant l’air. Les coups en l’air sont des coups d’aveugles qui ne voient pas où est l’ennemi ; or nous devons voir et savoir où est l’ennemi ; c’est-à-dire que, quoique notre intelligence soit ténébreuse par elle-même, étant éclairée par le Saint-Esprit et les Écritures, elle doit entrer dans les intentions, les conseils et les voies de notre Chef au moment opportun, afin que nos coups ne soient pas donnés dans le vide.

Il reste encore, quant à ce que doit être un bon soldat, à considérer le plus important : c’est qu’il doit être armé. Ses armes doivent être de nature à atteindre et à vaincre l’ennemi auquel il a affaire. — Ce n’est pas